Derrière la gare de Strasbourg, la startup Cycloponics a investi une ancienne poudrière pour lancer sa ferme urbaine bio souterraine. Shiitakés, endives et jeunes pousses supplantent désormais munitions, poudre à canon et pétrole.

À la place du soleil, un flot rose et bleu incendiaire inonde les toisons formées par les feuilles des micro-pousses de moutarde, roquette, chou rouge ou radis. Les LED colorées suspendues au-dessus des cultures leur permettent de pousser sans voir le jour.

En barquette, les pousses trônent par dizaines sur des étagères grillagées où champignons et légumes se dorent aussi la pilule à l’ombre.

Agriculture urbaine

De ce lieu abandonné, s’échappent depuis septembre des paniers bio destinés aux restaurateurs et Amap locales.

Baptisé le «bunker comestible», l’espace marque le premier pas dans l’agriculture urbaine en milieu clos. Jean-Noël Gertz, strasbourgeois, 28 ans, diplômé en génie climatique, il voue son quotidien à revaloriser les sites urbains en friche.

Son obsession le mène à Paris en mai 2016, quatre mois après la création officielle de sa société. La ville cherche à attribuer une seconde vie à un parking souterrain de 3000 m2 dans le quartier de la porte de la Chapelle. Il remporte l’appel d’offre et rencontre Théophile Champagnat, ingénieur agronome d’un an son cadet.

Ensemble, ils se lancent «pour cultiver le béton, ramener de la vie dans la ville». Derrière la formule poétique du gaillard se cache une machine bien rodée: «La Caverne» parisienne, déjà à l’œuvre, suit le modèle de la maison mère alsacienne. Même schéma d’ici 2018 dans une cave bordelaise, et possiblement à Grenoble.

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Catégories : Strasbourg

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